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Le château d'Otrante - Horace Walpole


Le Château d’Otrante (sud de l’Italie) abrite une famille princère dont le fils héritier va se marier. Le jour venu, le cadavre du futur époux est découvert dans une étrange mise en scène. Manfred, le Prince d’Otrante, décide alors, pour éviter la réalisation d’une prophétie curieuse, d’épouser son ex-future belle-fille, Isabelle. S’ensuit alors une série d’événements fantasques qui vont planter le décor du roman gothique. Atmosphère lugubre, apparitions et personnages mystérieux, tous les ingrédients sont réunis pour créer cette ambiance propre au genre romanesque.

Publié en 1764 en Angleterre, ce roman d’un nouveau genre a été salué par la critique à sa sortie. Sûrement fatigué par le clacissisme et le rationnalisme régnants de l’époque, le public a enfin trouvé là un exutoire efficace à sa mélancolie. Mêlant l’épouvante à une intrigue policière, Horace Walpole a initié la littérature gothique. Simple et agréable à lire, le Château d’Otrante ne me laissera pas de souvenirs indélébiles. Pourtant, certains de ses détails surréalistes ou loufoques m’ont interpellée. N’oublions pas, que Horace Walpole est le précurseur du Roman noir, qui malgré plus de trois siècles passés, continue de nourrir la plume de nos auteurs contemporains.

Extrait de la préface de Paul Eluard :


Horace Walpole a été le précurseur du Roman Noir : de Maturin (pour la mise en scène), de Lewis (pour la précipitation passionnée des événements), d’Ann Radcliffe (pour l’atmosphère et le droit à l’absurde) et même d’Achim d’Arnim (pour la froideur dans le bizarre). Et quelques-uns des grands pans d’ombre du Château d’Otrante alimentent le terrible feu qu’allumèrent Sade, Poe et Lautréamont pour échapper au néant. Comme il n’y a qu’une grandeur, cela assure à jamais la gloire d’Horace Walpole.

Sonnet à la très honorable Lady Mary Coke :

La noble demoiselle, de qui ces tristes pages content l’infortuné destin, saura-t-elle, très gracieuse dame, faire couler une larme tout au long de ta joue?

Oui ; car jamais ton coeur impitoyable n’est resté insensible aux misères humaines ; tendre, malgré sa fermeté, il s’émeut, plein d’affliction pour des faiblesses qu’il ignore.

Oh! Contre la raison revêche, défends les prodiges que je conte sur tant de cruelle ambition abattue par la destinée.

Béni par ton sourire, j’oserai déployer au vent de l’imagination, ma voile que rien n’arrête, car ce sont bien tes sourires qui sont la vraie renommée.

Auteur : Horace Walpole
Éditeur : José Corti
Collection : Romantique N°4
Date de parution : 2007
Impression : 10ème réimpression
Nombre de pages : 153 p.
Traduction : Dominique Corticchiato
Préface : Paul Éluard
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