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Shutter Island - Christian De Metter et Dennis Lehanne

La lugubre asile-prison de Shutter Island située au large de Boston abrite les malades mentaux les plus dangeureux dans ces États-Unis des années 1960. Teddy Daniels et son co-équipier Chuck Aul sont mandatés par les autorités pour enquêter sur la disparition de Rachel Solando, l'une des patientes de l'établissement. De fil en aiguille, l'affaire se complique. Teddy Daniels souffre de migraines inexplicables, le directeur de l'hôpital a un comportement étrange tout comme les personnels de l'hôpital. Cela a tout l'air d'une conspiration d'autant que l'énigme laissée par la femme disparue semble indéchiffrable. Comment Rachel Solando a t-elle pu s'enfuir de sa chambre sans laisser de traces ? A quoi renvoie la règle des 4 ? Qui est le 67e patient de Shutter Island ? Qui est encore ce mystérieux Laeddis et qu'est-il arrivé à Georges Noyce ? Et enfin et surtout : d'où vient cette rumeur qui prétend que les patients les plus récalcitrants risquent une lobotomie ? Dans cette île à l'atmosphère glauque et électrique, Teddy Daniels et son co-équipier parviendront-ils à leurs fins ?


Adaptation très réussie du roman Shutter Island de Dennis Lehanne, cette bande-dessinée illustrée par Christian De Metter est un thriller psychologique haletant. L'ambiance conspirationniste qui règne sur l'île rappelle sans doute les expériences scientifiques menées par la CIA entre les années 1950 et 1970 (cf. projet MK-Ultra). Pour Dennis Lehanne, l'île-prison est un décor parfait pour dérouler son intrigue : on imagine aisément les aliénistes en blouse blanche oeuvrant pour le bien de leurs patients en leur inoculant des substances psychotropes pour calmer leurs paranoias ou leurs crises de violence. Peut-être alimentée par le scandale lié aux expérimentations initiées par le Docteur Mengele ou L'ange de la mort dans les années 1950 (personnellement, cela m'a rappelé l'effroyable documentaire sur Les Héritiers du docteur Mengele), l'imagerie exploitée dans ce scénario de Lehanne fait mouche : espace clos et angoissant (l'île-prison), patients fous à lier, psychiatres tordus et flics durs à cuire, le tout servi sur un fond d'enquête policière, donne un résultat percutant. L'auteur exploite le créneau à merveille : jusqu'à son dénouement, le lecteur navigue dans l'incertitude la plus totale. Pour couroner ce savant mélange, les superbes illustrations entre ombre et lumière de Christian De Metter, ajoutent encore à l'atmosphère oppressante de l'histoire. Voilà donc une très belle interprétation que je recommande à tous ! Et si vous êtes plutôt roman ou cinéphile, pas de problèmes : le roman est aussi remarquable que sa version filmique adaptée par Martin Scorcese. En somme, une oeuvre à (re)découvrir sous toutes ses formes (par contre, quel que soit le support choisi pour aborder l'oeuvre, l'effet ne sera plus le même que la première fois tellement l'intrigue est marquante). Pour ma part, j'ai préféré le film avec le parfait jeu d'acteur de Leonardo Di Caprio. A vous de vous faire votre propre idée...

Enfin, si votre librairie préférée ne dispose pas de ce titre, vous pouvez toujours vous le procurer via Amazon sur le lien suivant : Shutter Island (Bande dessinée).

Pour vous faire une petite idée de l'adaptation sous forme de bande-dessinée


Shutter Island - la bande annonce par EditionsCasterman

  • Titre : Shutter Island
  • Auteur : Christian De Metter
  • Scénario : Dennis Lehanne
  • Traducteur : Isabelle Maillet
  • Éditeur : Rivages/Casterman/Noir
  • Date de parution : 2003
  • Nombre de pages : 128 p.
  • ISBN: 978-2-203-00775-8

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2 commentaires :

  1. Bonjour Alcapone, je constate que tu as changé d'adresse blog, j'ai eu peur que tu aies disparu (ton blog précédent a été supprimé). J'ai mis à jour ton lien. Sinon, oui, cette adaptation de Shutter Island est assez réussi et m'a donné envie de relire le roman éventuellement. Le film m'avait déçue peut-être parce que je connaissais la fin. Bonne journée.

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  2. Merci pour ta visite sur ce nouvel espace Dasola ainsi que pour la mise à jour sur ton site. Tu n'es pas la première que je connais qui n'apprécie pas plus que ça l'adaptation de Scorcese mais peut-être est-ce en effet pour la raison que tu évoques. Il faudrait peut-être que je reprenne le livre histoire de voir...

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